Dans un communiqué commun, cinq organisations bahreïnies de défense des droits de l’homme (Bahrain Forum For Human Rights, SALAM for Democracy and Human Rights, Bahrain Center for Human Rights, Bahraini German Organization for Human Rights and Democracy et Gulf Institute for Democracy and Human Rights) ont affirmé que depuis la déchéance de la nationalité de Sheikh Issa Qassim, le 20 juin 2016, les autorités bahreïnies ont poursuivi plus de 47 religieux chiites -dont le président du conseil des savants -, un nombre de militants des droits de l’homme ainsi que des citoyens en les accusant de participer à des rassemblements illégaux. Les différentes organisations ont considéré cette accusation comme malveillante tout en étant contraire à la constitution du pays et aux lois internationales relatives aux droits de l’homme qui concernent notamment la liberté d’expression, la liberté d’opinion et le droit au rassemblement pacifique qui ont été signées par le régime bahreïni.
Le communiqué ajouta que « l’étonnante annonce du procès de Sayed Majeed Al-Mishal, le président du conseil des savants, reflète l’aggravation de la répression religieuse sachant que toutes les personnes détenues ou convoquées font partie de ceux qui ont demandé de légitimes changements politiques. Des individus refusant la violence et soutenant le dialogue ainsi que les moyens pacifiques dans le traitement des demandes urgentes du peuple. »
Le communiqué rajouta également que « l’arrestation du réalisateur et artiste, Yasser Nasser, ainsi que les actuels et précédents procès qui touchent les militants des droits de l’homme comme Nabeel Rajab sont des procès opposés aux libertés constitutionnelles et aux accords internationaux relatifs aux droits de l’homme. »
Le communiqué décrivit la décision du parquet général de placer en détention des religieux chiites et un nombre de citoyens pour une période de 15 jours dans la procédure d’enquête concernant l’accusation de participer à des rassemblements illégaux comme étant un acte opposé aux lois relatives aux droits de l’homme et à l’invitation du secrétaire général des Nations Unies de considérer les rassemblement au Bahreïn en général et à Diraz en particulier comme étant des rassemblements pacifiques et en accord avec les lois internationales. Et c’est au gouvernement d’arrêter de violer un tel droit.
Les différentes organisations conclurent en demandant aux autorités bahreïnies d’arrêter immédiatement de violer le droit d’expression, le droit de rassemblement ainsi que les humiliations intentionnelles et répétitives contre les religieux, les militants des droits de l’homme et les citoyens pour la seule raison qu’ils expriment leur avis et pratiquent leur culte et libertés religieuses. Ils demandèrent aussi la libération immédiate de tous les prisonniers d’opinion insistant sur le fait que la poursuite des autorités sur cette voie répressive ne prépare pas le pays pour une future stabilité et conduira les autorités à rendre compte devant les organismes concernés par les droits de l’homme.