Monsieur le président du conseil des droits de l’homme et les missions diplomatiques des États membres au sein du Conseil.
Après les salutations.
Le Bahreïn témoigne d’une dangereuse intensification des persécutions religieuses contre les citoyens chiites, spécialement après la déchéance de la nationalité du guide des chiites à Bahreïn, Sheikh Isa Qassim, et son répressif procès qui représente une atteinte et un procès contre les principaux composants du peuple bahreïni.
Le peuple de Bahreïn, qui aspire à l’égalité et à la justice sociale, souhaite que la communauté internationale soutienne ses équitables et légitimes demandes et respecte ses droits avant les autres intérêts. Bien que le mouvement du peuple bahreïni soit parmi les plus lucides dans sa revendication des droits démocratiques, parmi les plus attachés aux moyens pacifiques et qu’il prenne en considération les prises de position qui dénoncent les violations et les multiples invitations pour l’ouverture d’un dialogue pour trouver une solution politique, cependant, il observe que ces positions n’ont pas mené à l’arrêt des violations et au vrai dialogue avec l’opposition. C’est pour cette raison que je m’adresse à la communauté internationale concernée par les droits pour qu’ils obligent le gouvernement bahreïni d’appliquer ses engagements internationaux et qu’ils déclarent publiquement que le peuple bahreïni a le droit d’élire son gouvernement de façon démocratique et un sérieux dialogue national qui mènera à la stabilité doit débuter.
Nous incitons également votre conseil de réclamer aux autorités bahreïnies les points suivants : exiger la libération de tous les détenus politiques, mettre un terme à la situation d’impunité et aux discriminations religieuses contre les citoyens chiites, permettre l’ouverture d’un bureau permanent du Haut-Commissariat avec les pleins pouvoirs, adhérer au traité de Rome de la Cour pénale internationale, permettre aux rapporteurs spéciaux de l’ONU et les organisations des droits de l’homme de visiter le Bahreïn régulièrement, permettre aux militants bahreïnis des droits de l’homme d’ouvrir leurs organisations à Bahreïn, les protéger pour qu’ils puissent poursuivre leur rôle humaniste et leur permettre de se déplacer librement, mandater le Haut-Commissaire d’établir un rapport sur le Bahreïn pour qu’il puisse être présenté aux États membres et ensuite d’établir un rapporteur spécial de l’ONU pour le Bahreïn.
Que la paix, miséricorde et bénédiction de Dieu soient sur vous.
Ali Salman.
Prisonnier d’opinion et secrétaire général de l’association nationale et islamique Al-Wefaq.