Le conseiller juridique de Salam for Democracy and Human Rights (SALAM DHR) a déclaré que le procès de Muhammad Ramadan et Hussein Ali Moosa n’a pas été tenu conformément aux normes juridiques, que les preuves n’étaient pas fondées et que le jugement était basé sur des aveux extorqués sous la torture, comme l’établit le rapport de l’Unité spéciale d’enquête (un organe officiel).
La Cour de cassation de Bahreïn a réitéré les condamnations à mort le lundi 13 juillet 2020 contre Muhammad Ramadan Issa Ali Hassan et Hussein Ali Moosa Hassan Muhammad, en se basant sur l’accusation d’assassinat du policier Abdul Wahid Syed Muhammad Faqir le 14 février 2014. Ces condamnations avaient été précédemment annulées par un tribunal bahreïnien.
SALAM DHR considère que cette décision est totalement et sans équivoque injuste. Il a été rendu par un pouvoir judiciaire qui n’a aucune indépendance. Ces condamnations constituent un nouvel exemple du mépris de la vie humaine par le système juridique actuel. Dix citoyens ont déjà été condamnés à mort, et après ces deux arrêts, la liste atteint douze, tous attendant leur exécution avec peu d’espoir de justice ou de clémence de la part du système juridique bahreïnien.
SALAM DHR a précédemment commenté le nouveau procès de Ramadan et Moosa à la demande du ministère public, qui a reçu un rapport de l’unité spéciale d’enquête confirmant que deux hommes ont été torturés pendant leur interrogatoire. Cela signifie que leurs aveux sont invalides et irrecevables. Cependant, le pouvoir judiciaire continue de tolérer la pratique de la torture et a maintenu ces condamnations à mort, malgré l’illégalité des aveux des accusés.
SALAM DHR appelle la communauté internationale, y compris les États-Unis et le Royaume-Uni, qui sont les proches alliés de Bahreïn, à faire immédiatement pression sur le Royaume pour qu’il abandonne ces condamnations et pour obliger le Roi à rétablir rapidement un moratoire sur la peine de mort.