Beirut / London – 4 février 2021
Pour publication immédiate
Note aux médias / communiqué de presse
Lancement du rapport : Bahreïn – Piliers de la démocratie et des droits humains : l’unique moyen de lutter contre la torture, la violence et l’oppression, omniprésentes au cours de cette dernière décennie.
Date : Mardi 9 février 2021 Time : 12:00-13:30 UK / 15:00-16:30 Bahreïn / 13 :00-14h30 France Format : séminaire interactif en ligne, en direct et en anglais à l’adresse https://www.youtube.com/watch?v=-aMZDAMGvWg et en arabe à l’adresse https://www.youtu.be/Km4913CLcjI, avec Drewery Dyke, Président du Rights Realization Centre (RRC, Londres), et nos intervenants :
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Bahreïn – Piliers de la démocratie et des droits humains : l’unique moyen de lutter contre la torture, la violence et l’oppression, omniprésentes au cours de cette dernière décennie.
Une réforme politique globale, axée sur les droits humains et la souveraineté du peuple, peut ouvrir sur le développement durable dont le peuple bahreïni a besoin.
Le rapport historique de Salam for Democracy and Human Rights (Salam DHR) : Décennie de l’oppression : L’autoritarisme au Bahreïn, 2011-2021, documente la décennie de pratiques autoritaires du Bahreïn et un répertorie les violations aux droits humains.
En réponse aux conclusions et recommandations du rapport, Jawad Fairooz, Président de Salam DHR, a déclaré : « Une réforme politique globale avec les droits de l’homme et la souveraineté du peuple au centre peut débloquer le développement durable dont le peuple de Bahreïn a besoin », ajoutant que le Bahreïn a les moyens de s’engager dans une réforme globale basée sur les droits humains, en se demandant si les réseaux dirigeants en ont-ils réellement la volonté ?
Le rapport de 101 pages, en plus de 50 sections distinctes, passe en revue les précédents historiques, fournit une chronologie des événements de 2011 puis examine les conclusions de la Commission d’enquête indépendante du Bahreïn (Bahrain Independent Commission of Inquiry – BICI). Celui-ci explore la manière dont le gouvernement a affirmé avoir respecté les recommandations de la BICI, tout en évitant les réformes en ce qui concerne les droits civils et les droits politiques fondamentaux, ainsi que les droits économiques, sociaux et culturels.
Le rapport dénonce le fait qu’au cours de la décennie, le gouvernement a discrètement abandonné les poursuites contre les fonctionnaires accusés de violer les droits des Bahreïnis, que cette absence de responsabilité reflète l’incapacité ou le manque de volonté du gouvernement à apporter une solution à ceux dont les proches ont été tués, blessés ou que le gouvernement a arbitrairement détenus, dont beaucoup sont encore injustement incarcérés à ce jour. L’utilisation abusive de la peine de mort par le gouvernement, son recours à la torture et la privation arbitraire de la citoyenneté illustrent également la blessure ouverte et non cicatrisée qui se trouve au cœur de la société.
Le rapport constate que les principales pratiques utilisées par les autorités pour maintenir sa posture répressive comprennent également les points suivants :
- Le gouvernement bahreïni affirme à ses partenaires internationaux qu’il respecte les normes internationales en matière de droits de l’homme alors que la liberté d’expression reste aussi examinée et limitée qu’avant 2011 ; que la liberté de réunion et d’association est elle aussi pratiquement inexistante, comme le montrent la fermeture par le gouvernement de tous les médias indépendants et des organes politiques jugés non favorables. L’examen minutieux des réseaux sociaux ainsi que l’interdiction faite aux dirigeants politiques de se présenter aux élections pour des raisons politiques sont incompatibles avec les normes internationales en matière de droits de l’homme ;
- Le déploiement de logiciels espions afin d’automatiser le harcèlement systématique et la réduction au silence des dissidents et des défenseurs des droits fondamentaux ;
- L’instrumentalisation de la nationalité en tant que droit, son retrait arbitraire afin de réduire au silence et de bannir les figures d’opposition et les dissidents comme une pratique quasi féodale diamétralement opposée aux normes des Nations unies et correspondant davantage à un autoritarisme non responsable qu’à une monarchie constitutionnelle ;
- La sécurisation et l’atomisation de la société, y compris en ce qui concerne la religion, l’identité et l’expression religieuses, accentuant le sectarisme qui divise les communautés et la société tout en faisant gagner de la richesse et du pouvoir à la minorité sunnite, y compris la famille au pouvoir ;
- Le refus explicite de tenir les fonctionnaires responsables des violations malgré le titre ou l’annonce de staccato news, qui ne peut être suivi avec aucune transparence.
Le rapport dénonce le soutien international obstiné dont bénéficie le gouvernement, notamment de la part du Royaume-Uni et des États-Unis, en dépit de demi-condamnations occasionnelles mais éphémères qui sapent les normes internationales en matière de droits de l’homme et le principe d’universalité des normes relatives aux droits de l’homme.
Jawad Fairooz a conclu : « Nous demandons instamment à la nouvelle administration de Joe Biden et au secrétaire d’État Antony Blinken d’ouvrir un nouveau chapitre dans les relations avec le Bahreïn. Si son appel à l’unité nationale doit se traduire à l’étranger, cela signifie prendre des mesures concrètes pour faire progresser la justice au Bahreïn et, avec elle, l’inclusion sociopolitique qui peut servir de base à la sécurité et au développement durable. Le statu quo ne nous mènera qu’en 2011, une fois de plus ».
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Pour plus d’informations :
Président – Jawad Fairooz @JawadFairooz (en anglais et en arabe) +447449926577
Auteur – Dr Andrew Mcintosh (en anglais) +447801256685
Direction politique – Abbas Taleb @abbastalebb (en français, arabe et anglais) +31617679486
Porte-partole – Drewery Dyke @drewerydyke (en anglais et français) +44780989221