SALAM DHR, en association avec le HCDH, a organisé une session de webinaire sur les “procédures spéciales des organes des droits de l’homme des Nations unies” en présence de 45 défenseurs des droits de l’homme

Le 15 juillet 2020, SALAM-DHR a accueilli Serina Hammoud, du Haut-Commissariat aux droits de l’homme (HCDH), pour une présentation sur la fonction et les procédures spéciales des organes des droits de l’homme des Nations unies, à laquelle ont participé 45 défenseurs des droits de l’homme de différentes régions du monde.

Les participants ont eu le droit à un exposé passionnant, dans lequel l’orateur a expliqué les processus utilisés dans le travail du HCDH.

Madame Hammoud a souligné que la mission du HCDH est de promouvoir et de protéger les droits de l’homme dans le monde entier. Pour ce faire, des rapporteurs spéciaux (RS) sont nommés et des groupes de travail sont créés sur des domaines d’intérêt spécifiques qui par la suite agissent directement à l’Assemblée générale des Nations unies.

Le HCDH s’appuie sur la société civile et les militants des droits de l’homme qui travaillent sur le terrain pour mener à bien son travail. Ils fournissent également une formation aux ONG et aux militants sur la manière de promouvoir les droits de l’homme dans leur pays. Cela peut ensuite permettre au HCDH d’envoyer une lettre aux gouvernements des différents pays concernés, leur demandant d’appliquer certaines lois et de faire respecter les droits humains. Elle a souligné le fait que le HCDH ne peut opérer dans un pays que s’ils ont été acceptés par le gouvernement.

Madame Hammoud a également précisé que l’approche du HCDH est celle d’un engagement avec tous les acteurs politiques concernés, à partir duquel il peut compiler ses conclusions et recommandations, que le HCDH appelle les gouvernements nationaux à mettre en œuvre conformément au droit international.

Les participants ont également été informés que le HCDH a 44 mandats thématiques et 12 mandats par pays au total. Elle a informé l’auditoire que les RS occupent leur poste pendant un maximum de six ans à titre personnel, car ce rôle n’est pas rémunéré.

Madame Hammoud a également précisé que pour que le HCDH puisse travailler efficacement, il est essentiel que les informations qu’il reçoit soient factuelles, claires, actualisées, non partisanes ou motivées par des raisons politiques et ne proviennent pas exclusivement d’informations diffusées par les médias. Toutefois, elle a rappelé que le travail du HCDH ne peut se faire que si on leur donne la liberté de mouvement et l’accès à tous les documents pertinents dans le pays concerné, sans que l’action du gouvernement ne les empêche de travailler.

Les participants ont également été informés que le HCDH fonctionne sur la base du principe “ne pas nuire”, selon lequel le consentement de la victime est requis.

Bien que le HCDH ne puisse pas forcer un gouvernement national à les autoriser à entrer dans leur pays et que les recommandations soient entièrement non contraignantes, le travail du HCDH donne de la crédibilité au travail des militants des droits de l’homme dans le monde entier et peut renforcer la pression internationale sur les gouvernements et les acteurs politiques pour mettre fin aux violations des droits de l’homme.

L’événement a été bien accueilli avec une intéressante session de questions-réponses de la part des participants.